Avec Michel Maffesoli, sociologue, pour son livre “logique de l’assentiment” Editions du cerf.
La modernité s’est construite sur un dépassement du passé, une négation du présent, dans l’attente d’un monde meilleur. L’auteur montre que nous abordons une nouvelle époque, où l’on s’ajuste tant bien que mal au monde tel qu’il est, sans prétendre le modeler.
Mouvement des gilets jaunes, révoltes contre la stratégie de la peur et du confinement, grèves en cascade, soulèvements divers… On aurait tort d’assimiler ces » crises » récentes à de simples revendications sociales et économiques.
En réalité, toute la puissance de l’esprit rebelle populaire, c’est de dire oui, oui tout de même à la vie, oui à l’ordre des choses existant, oui au monde tel qu’il est.
Cette logique de l’assentiment n’est ni de la domination, ni de la résignation. C’est au contraire une sagesse de la vie présente, de la vie de tous les jours, avec ses malheurs (le sens du tragique, l’acceptation de la finitude) et ses bonheurs (la relation avec les autres, la solidarité, la vie quotidienne enrichie de sa part de rêve et d’imaginaire).
Dans ce nouvel ouvrage majeur, Michel Maffesoli déchiffre les valeurs émergentes dans la transmutation épochale que nous vivons, et à nous faire saisir les ressorts de l’être ensemble contemporain. Une analyse cruciale de ce nouveau » vitalisme » qui s’ajuste tant bien que mal au monde tel qu’il est, sans prétendre le modeler.
Nos peurs peuvent-elles être instrumentalisées ? Oui, répond Michel Maffesoli qui montre comment une élite centrée sur les anciennes valeurs productivistes et individualistes » invente » sans discontinuer de nouveaux dangers, pour normaliser et contraindre les comportements individuels.
La peur est un sentiment intemporel, propre à une espèce humaine consciente de sa finitude.
Dans le passé ces émotions ont été régulées par diverses croyances religieuses et par des rites collectifs. La modernité a développé une idéologie du progrès, laissant accroire que l’homme pouvait éradiquer le mal, vaincre la maladie, voire la mort.
La gestion de la » pseudo-pandémie » s’est inscrite dans cette idéologie scientiste, rationaliste et les diverses élites au pouvoir (politiques, hauts fonctionnaires, experts médiatiques et médiatisés) ont amplifié les dangers, pour justifier la restriction des relations sociales et ce qui constitue en général l’essence de l’Être-ensemble.
L’auteur analyse ici la stratégie utilisée par le pouvoir : déni de la mort et de la finitude, utilisation de la scène médiatique, stigmatisation de tout mise en cause de la doxa. Il s’attache à inscrire cette critique dans l’idéologie moderne qu’il estime dépassée par les changements de valeurs à l’œuvre dans la société de base.
Les divers mouvements de rébellion du peuple s’inscrivent en effet dans un refus de l’idéologie progressiste et réhabilite un ordre naturel que la modernité avait cru dépassé. Nous assistons un retour de la Tradition.
Partagé par Elishean.tv ©
Bonjour à tous. Vous pouvez assurer la continuité de ce site de plusieurs manières : En partageant les articles que vous avez aimé, sur vos réseaux sociaux. En faisant un don sécurisé sur Paypal.
Même 1€ est important ! |
Add Comment