Potins

Les douze salopards. L’incroyable reconversion des dignitaires nazis


 

L’historien et journaliste évoque les multiples personnalités du IIIe Reich qui ont connu après 1945 une «seconde carrière».

Tout a été dit sur les complices d’Hitler jugés à Nuremberg (Göring…), rattrapés dans leur fuite (Eichmann, Barbie…) ou morts dans la clandestinité (Mengele). Mais on ne s’est guère intéressé à ceux qui, non content d’avoir échappé à la corde, ont entamé, à l’ombre des vainqueurs, une seconde carrière d’envergure.

La plus spectaculaire est celle de Kurt-Georg Kiesinger, devenu chancelier de la République fédérale d’Allemagne de 1966 à 1969 après avoir été surnommé, entre 1940 et 1945, le  » Goebbels de l’étranger « .

Kurt Georg Kiesinger avec de Gaulle en 1967. Ancien membre du parti nazi, il devient chancelier de la RFA l’année précédente. STF/dpa Picture-Alliance via AFP

Et les plus honteuses celles de Reinhard Gehlen, Adolf Heusinger et Ernst Achenbach. Le premier prit la tête, en 1956, des services secrets ouest-allemands et le second, de 1960 à 1964, du comité militaire de l’Otan. Sous les ordres d’Hitler, ils avaient pourtant planifié l’invasion de la Russie et son cortège de massacres.

Quant au troisième, il fut le principal collecteur de fonds du NSDAP avant d’organiser le pillage de l’économie française, ce qui ne l’empêcha nullement de devenir président de la Commission des Affaires étrangères du Bundestag… puis candidat de l’Allemagne à la Commission de Bruxelles en 1970 !

À leurs côtés, voici le SS Walter Schellenberg, principal collaborateur d’Heydrich puis d’Himmler, cité à Nuremberg comme simple  »témoin », alors qu’il jeta les bases de la Shoah par balles en Union soviétique ; Friedrich Paulus, le vaincu de Stalingrad, devenu un ardent propagandiste soviétique…;

Rudolf Diels, le premier chef de la Gestapo (1933-34), qui se transforma en chasseur de communistes pour le compte de l’armée américaine.

Voici encore Albert Speer et Wernher von Braun, deux assassins aux mains propres qui ne réussirent respectivement comme ministre de l’armement d’Hitler et concepteur des premiers missiles balistiques de l’histoire, que grâce aux dizaines de milliers d’esclaves sacrifiés dans les usines du Reich ; et aussi  » le sorcier  » Hjalmar Schacht, qui mobilisa l’industrie et la finance en faveur du IIIe Reich avant de se reconvertir en conférencier international…

Sans oublier Otto Skorzeny, le  »James Bond du Führer », qu’on retrouve dans tous les coups tordus de l’Après-guerre, au service de la CIA comme du Mossad !

Et voici l’exception qui confirme la règle : Hanna Reitsch, héroïne de l’aviation, dont l’erreur fatale fut de croire en Hitler et de mettre son prestige de pilote d’essai au service d’un régime criminel. Continuant, jusqu’en 1977, à battre records sur records, elle osa regarder en face les horreurs qu’il avait provoquées.

Une galerie passionnante de portraits portée par un rare sens du récit.

Le Roman des damnés


Partagé par Elishean.tv ©

Bonjour à tous. Vous pouvez assurer la continuité de ce site de plusieurs manières : En partageant les articles que vous avez aimé, sur vos réseaux sociaux. En faisant un don sécurisé sur Paypal.

Même 1€ est important !



(Visited 75 times, 1 visits today)

Add Comment

Click here to post a comment